Pendant que les États-Unis frôlaient la guerre civile à cause de la ségrégation raciale, les Québécois entraient ce qu’on a appelé la « Révolution tranquille ». Une décénnie plus tard, le mouvement féministe québécois luttait pour ses droits, à juste titre. Il fallait mettre fin à cette discrimination basée sur le sexe: les femmes devaient avoir les mêmes droits et la même valeur que les hommes.
Toute personne a droit à la reconnaissance et à l’exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, l’identité ou l’expression de genre, la grossesse, l’orientation sexuelle, l’état civil, l’âge sauf dans la mesure prévue par la loi, la religion, les convictions politiques, la langue, l’origine ethnique ou nationale, la condition sociale, le handicap ou l’utilisation d’un moyen pour pallier ce handicap.
Charte québécoise des droits et libertés de la personne, article 10
Il y a discrimination lorsqu’une telle distinction, exclusion ou préférence a pour effet de détruire ou de compromettre ce droit.
Après avoir inscrit ces chartes dans la constitution canadienne et que le Québec en ait adopté une semblable et mis sur pied une Commission pour protéger son application, comment sommes-nous donc arrivés aujourd’hui à avoir autant d’habitations réservée aux personnes âgées, des gyms uniquement pour les femmes, etc? Si les clubs de golf doivent être mixtes
et qu’on s’insurge contre des horaires de piscines municipales réservent une plage uniquement aux femmes (musulmanes), pourquoi serait-il permis que des salles d’exercice ne soient réservées qu’aux femmes? Comment justifier qu’il faille certifier d’avoir atteint un certain âge pour habiter un immeuble alors que tant d’aînés souffrent d’isolement et de solitude? Vraiment, ce n’est pas mieux aujourd’hui qu’il y a cinquante ans. On a simplement déplacé le problème.